Pourquoi la cuisine est devenue une affaire de jeunes (et de style)
Oublie les clichés du jeune scotché à ses nouilles instantanées ou à son Uber Eats préféré. Aujourd’hui, cuisiner (ou au moins savoir ce qu’on mange), c’est tendance, c’est politique, et surtout… c’est personnel. Ta génération des 15-20 ans réinvente ses assiettes, ses recettes, et même son rapport à l’alimentation. À table !
La bouffe, un truc d’ado ? Carrément.
Longtemps, on a considéré la cuisine comme un domaine réservé aux adultes, parents, grands-mères et/ou chefs étoilés. Mais petit à petit, la tendance s’inverse. Pour la génération Z, la cuisine n’est pas juste une nécessité, c’est un espace d’expression.
On cuisine pour le kiff, pour créer, pour partager. Un brownie réussi, un ramen revisité, une assiette colorée postée sur Instagram… c’est une petite fierté. Parce qu’au fond, cuisiner, c’est montrer qui on est, ce qu’on aime, ce qu’on défend également.

Manger comme on est
Aujourd’hui, la plupart des jeunes ne mangent plus juste pour se « remplir ». Ils mangent en conscience. Flexitariens, végétariens, végans, sans gluten, pro-local, anti-industriel… chacun adapte son assiette à ses valeurs, à son corps, ou à ses envies.
Et pas de panique : il ne s’agit pas d’être parfait. L’idée, c’est d’explorer. Teste une semaine veggie, cuisine un plat 100 % récup’, fais pousser ton basilic sur le rebord de la fenêtre… Ce que tu manges raconte fatalement quelque chose de toi.
Les réseaux comme livre de recettes (et de styles)
Qui a dit qu’il fallait un vieux bouquin de cuisine pour apprendre à faire un gratin ? Aujourd’hui, c’est sur TikTok, Insta ou YouTube que tout se passe. En 30 secondes chrono, tu peux découvrir comment faire des cookies moelleux, des lunchboxes stylées ou une boisson coréenne virale.
Et le plus cool ? C’est que ce sont souvent des jeunes comme toi qui partagent leurs recettes. Pas besoin d’être chef. Juste de tester, de filmer, de rater parfois, et de recommencer. Résultat : la cuisine devient fun, accessible, et stylée.
Les nouveaux rituels food
Finis les repas en solo à la va-vite ? Pas complètement, mais beaucoup de jeunes recréent des rituels autour de la bouffe. Soirée pasta entre potes, brunch du dimanche maison qui rassemble, goûters à thème… Cuisiner devient une activité sociale, un prétexte pour se voir, pour rigoler, pour créer ensemble.
Et même en famille, certains reprennent goût à cuisiner à deux ou trois. Pas comme une corvée, mais comme un moment de lien, une pause dans le speed du quotidien.
Cuisiner, c’est aussi résister
Si certains jeunes cuisinent par envie ou par plaisir, d’autres le font aussi par nécessité. La hausse des prix, les inégalités d’accès à une alimentation saine poussent une partie de la jeunesse à devenir inventive. Batch cooking, cuisine anti-gaspi, récup’ au marché, entraide entre étudiant.es… il y a tout un écosystème discret mais hyper vivant qui se crée autour de la débrouille food.
Et au passage, ces jeunes deviennent des experts du “manger bien sans se ruiner”. Une vraie force, une vraie compétence.
La food comme safe space
Il y a aussi un lien très fort entre cuisine et santé mentale. Cuisiner peut apaiser, recentrer, faire du bien. Mélanger, pétrir, sentir, goûter… tous les sens sont sollicités. Et dans un monde où tout va vite, c’est aussi un moyen de reprendre le contrôle sur quelque chose.
Certain.es jeunes partagent leurs recettes réconforts, d’autres racontent comment ils.elles ont réappris à manger sans culpabiliser. La cuisine devient un refuge, un moyen de reprendre confiance.
Et toi, tu manges quoi ?
Ce qui est génial avec cette nouvelle vibe food, c’est qu’il n’y a pas de règle. Tu peux aimer cuisiner à fond, ou juste apprendre à te faire une bonne tartine. Tu peux préférer commander, mais choisir ce que tu encourages par ton achat. Tu peux aimer manger seul.e ou tout partager.
L’essentiel ? C’est de te poser la question. Parce que manger, c’est exister. Et plus encore : c’est choisir comment on veut exister.
D’un bout à l’autre de la France, des assiettes différentes
La jeunesse française est loin d’être uniforme, et ça se voit… dans les cuisines ! Selon les régions, les habitudes changent.
- À Lyon, on mixe tradition bouchon et nouvelles influences végé.
- À Marseille, les jeunes intègrent les parfums méditerranéens — herbes fraîches, légumes du soleil, huile d’olive, street food libanaise ou arménienne.
- À Lille, les frites sont maison, les carbonades fièrement partagées, mais les influences venues de Bruxelles et d’ailleurs dynamisent les assiettes.
- En Bretagne, le blé noir et les produits de la mer inspirent une génération qui adore réinterpréter les classiques à sa sauce.
- À Paris, la food est cosmopolite. Les jeunes mangent éthiopien, viet, thaï, libanais, dans des cantines stylées ou des petits bistrots.
- Dans les DOM-TOM, les recettes se transmettent de génération en génération, tout en s’adaptant aux nouveaux goûts : colombo vegan, bokits revisités, fruits locaux valorisés.
Chaque territoire a ses racines culinaires, et les jeunes s’en emparent de plus en plus, les remixent, les valorisent, parfois même en les documentant sur les réseaux ou en les transformant en projet.
Tu cuisines ? Tu prends tout en photo ? Ta team est fan de brunchs maison ou de plats signature ?
Raconte-nous ta recette, ton délire culinaire ou ta cuisine du dimanche soir.
On publiera les plus stylé·es dans notre prochaine série « Je mange donc je suis ».
Pour participer envoie ton plat et quelques mots à contribs@limpertinent-mag.fr